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Quand Pauline Lit
14 septembre 2011

Vous avez dit apocalypse ?

Parlons un peu du numérique et de ses détracteurs. A savoir en passant, vous l’avez compris à travers les premiers articles de ce blog, je suis pro numérique et cela fait quelques mois que je n’ai pas lu de livre papier. Et finalement ca ne me manque pas trop et notamment les livres de poche où l’encre finit toujours par te rester sur les doigts ;) Mais pour autant je ne suis pas anti –papier, loin de là, vous pouvez demander à mon facteur qui va m’apporter trois livres papiers gagner dernièrement sur la toile grâce à des concours et des partenariats. Je vous en parlerai plus en détails dans les prochains billets.

 fnacbook

Les avantages les plus flagrants du numérique ( vous en trouverez bien d’autres en navigant sur internet et vous trouverez également les inconvénients !) :

Le numérique permet aux jeunes auteurs de s’auto éditer et de faire leur promotion. EN effet il n’est pas rare que des maisons d’éditions refuse de bon textes parce que l’œuvre ne rentre pas dans les critères de la ligne éditoriale et l’auto édition numérique permet à l’auteur de faire sa promotion à moindre frais.

Le numérique permet également un net gain de place puisqu’il n’y a plus besoin de bibliothèque, ce qui est plutôt pratique quand on est étudiants et qu’on est encore au stade « studio ». Actuellement j’ai plus de 100 ebook dans mon fnacbook avec une moyenne de 250 pages par ouvrages, j’ai dans mes 240 grammes de tablettes l’équivalent de 25000 pages - je vous laisse imaginer le volume et le poids ! Bon parfois ca pose problème parce que du coup je ne sais plus où mettre le peu de livres papier que j’ai !

Vous l’aurez compris, je lis en numérique sur Fnacbook (oui je sais ce que vous en pensez !). Par contre, je lis très peu sur l’iphone, car l’écran est vraiment petit (mais le texte s’adapte avec seulement quelques phrases par pages (photo) et du coup je l’utilise uniquement pour lire des nouvelles.

Je peux comprendre que le numérique, la nouveauté ca fait peur mais de là à parler d’apocalypse et de mort du livre, je trouve que certain vont un peu loin. Je t’entends déjà lecteur me dire « Tu exagères, personne n’a parlé d’apocalypse ! » Ah ben toi tu es passé à coté du buzz…

Bon alors on reprend du début ! C'est-à-dire mi- aout, un temps que ce blog ne peut pas connaitre ! Mi août, donc, Jean Marc Roberts, directeur éditorial des éditions Stock provoque un tollé lors d'une interview sur Europe 1 en lançant une idée saugrenue, celle de supprimer la vente des livres sur internet et de créer un lieu unique de vente : la librairie. Pour voir son interview vous pouvez aller et pour lire le coup de gueule de Marion. Alors bien sur, voyant les multiples réactions, M. Roberts s’est rétracté, en déclarant que par lieu unique, il entendait bien sur « un lieu singulier » et que les « Français connaissent mal leur vocabulaire. »

index

Et depuis quelques jours, sur qui se déchainent les sites d’actualité littéraires et les blogs ? Contre Fréderic Begbeider ! Mais pourquoi ? Et bien parce que Fredo est contre le livre numérique, qui est pour lui une invention apocalyptique et qu’il n’hésitera pas à te mettre sa main dans la gueule (désolée pour la vulgarité c’est lui qu’il l’a dit) si tu lis son Livre « premier bilan après l’apocalypse »  en version électronique.

Petit extrait de l’interview de Frederic Beibeder en début de semaine sur Europe 1 (décidément)

beigbeder

«  Non les écrans c’est pas merveilleux. C’est effrayant, et on l’a vu déjà pour l’industrie du disque : il n’y a plus de disquaire. Voilà ce qui va se passer, les gars : non seulement la disparition de cet objet qui avait 6 siècles et qui nous a donné le roman moderne, mais aussi la fermeture des librairies, des maisons d’édition, des suppléments littéraires dans les journaux et peut-être la fin de la critique littéraire… »

Selon lui donc, la fin du livre papier (et on en est loin, surtout en France) c’est la fin du livre. Et à dématérialisation est un drame et un mot poli pour dire destruction… on va loin, très loin.

Surtout que quand Bruce Toussaint rétorque un "Oui mais on a jamais vendu autant de livre",Begbeider hésite une seconde avant de répondre… « oui mais ca c’est le dernier chant du signe avant l’apocalypse »… Pourtant son livre s’intitule bien Premier bilan après l’apocalypse, non ?

9782246777113

Finalement, Begbeider s’est un peu perdu dans son propre raisonnement…

Et vous, numérique ou pas numérique ? avec un abandon complet du papier ou non ?

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Commentaires
D
Farouchement contre le numérique. Je m'en étais ouvert en son temps sur mon blog: <br /> <br /> http://fattorius.over-blog.com/article-livre-gutenberg-contre-livre-electronique-54212134.html<br /> <br /> en rebondissant sur l'avis de Beigbeder. <br /> <br /> J'y ajoute des arguments écologiques (non, la liseuse n'est pas plus écolo que le papier, la colle et l'encre des livres sur papier...) et un élément affectif qui m'est venu à l'esprit tout récemment, pendant la Fête du Livre de Saint-Etienne: comment un écrivain va-t-il vous dédicacer son dernier livre numérique? Sans compter la petite conversation qu'on aura peut-être avec lui/elle à ce moment-là.
A
Je n'ai pas encore franchi le cap de la lecture numérique pour des raisons financières mais l'idée ne me dérange pas, peut-être ces messieurs ne savent pas se servir d'un e-book ? ;)
D
J'avoue que je suis assez mal à l'aise avec toute cette histoire. Je suis une lectrice papier, et je n'aime pas trop ces gens qui parlent pour moi, et qui veulent me représenter. Pourquoi vouloir une guerre entre lecteurs numérique et lecteurs papier ? Nous sommes tous lecteurs, c'est la seule chose à retenir. Que chacun trouve le format qui lui convienne et puisse s'adonner au plaisir de lire ! Le reste, c'est du buzz.
P
Même si j'adore mon iphone, je ne connaissais pas vraiment les ebook avant de m'inscrire sur sur le forum de VL. Etant curieuse et voyageant beaucoup en train je suis allée voir de quoi il retournait.<br /> Je suis sûre que ça ne tuera pas la littérature, mais ça ne m'intéresse pas beaucoup quand même.<br /> Je trouve que l'engin est assez cher et surtout les livres disponibles semblent être soit les classiques gratuits, soit les dernières nouveautés quand même cher pour qqch d'immatériel. J'ai vu qu'en plus mes auteurs favoris ne sont pas édités sous cette forme, donc ça m'intéresse d'autant moins. <br /> Mais je pense que c'est aussi une question de génération. Mais promis, j'en achète une dès qu'on trouve l'intégrale des oeuvres de Deniau en ebook!<br /> Bisous
S
Ces deux olibrius ne sont pas cons, ils savent simplement que casser le numérique va faire jaser et buzzer, ce qui a plutôt bien marché dans les deux cas. Au-delà, cela témoigne d'une volonté de reculer l'adoption du numérique -moins intéressant pour les éditeurs papiers qui font pas mal d'argent sur... le papier !- par le grand public.<br /> <br /> Beigbeder est sans doute relativement idiot, mais j'espère pas assez pour ne pas comprendre que ses propos sont stupides et ses arguments infondés ! Il dit lui-même que le CD a disparu et que les disquaires en sont morts, etc. Pourtant, j'ai comme l'impression qu'il y a encore beaucoup de création musicale de nos jours ? Comment : Le public serait donc adepte du contenu avant d'être adepte du contenant ? C'est possible ça ?<br /> La K7 a disparu, la musique existe encore, la cassette vidéo a disparu, les films et les séries existent encore, le train à vapeur a disparu, le transport existe encore,... Bref, il ne fait que nier le progrès technologique, qui risque de remettre en cause un système pour le moment profitable aux éditeurs et à lui-même.<br /> <br /> Car en bon best-seller français, il n'est certainement pas parmi les auteurs qui aimeraient voir ce système changer.
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